Otto Dix à Méricourt pendant la Première Guerre Mondiale

Cet article s’inspire du site  http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/17/31150821.html qui consacra un long exposé sur Otto Dix le 9 juin 2014.

Otto Dix (1891 – 1969)

Quand la guerre éclate, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie de campagne allemande. L’année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie d’où il sortira vivant. 

Blessé par un éclat de grenade, plusieurs fois décoré, il a fait ce qu’on appelle « une belle guerre ». Sa peinture se fonde donc sur une expérience longue des combats. Il dessine beaucoup sur le champ de bataille et aucun artiste n’a consacré plus de temps ni d’efforts à peindre la Grande Guerre, pendant et après le conflit.

La guerre était une chose horrible et pourtant sublime, disait-il.

Il peignit le côté hideux de la première guerre mondiale.

Il nous a laissé environ 600 dessins, aquarelles, gouache sur la Grande Guerre.

De nombreux de ses tableaux disparurent lors de la seconde guerre mondiale.

Le mouvement dada le compte parmi ses artistes dès 1920.

Otto Dix vers 1920

1914-1918 : Après des études artistiques, Otto Dix s’engage dans l’armée allemande. Il participe à la guerre des tranchées en Artois et en Champagne de novembre 1915 à décembre 1916, ainsi qu’à deux grandes batailles sur les bords de la Somme. Depuis le front, il dessine la guerre sur ses carnets la qualifiant de « retour à l’animalité » (300 au total).

1920-1924 : Otto Dix consacre une série d’œuvres à la Première Guerre mondiale. Avec ce témoignage, il raconte son expérience de soldat et la sauvagerie du conflit. Il critique la guerre, ne ménage pas les anciens combattants et cherche à se sortir ces images d’horreur de la tête.

X = Otto Dix dans l’artillerie en France, 1916

Lors d’une visite au Mémorial de la Grande Guerre de Péronne, il y avait une exposition consacrée à Otto Dix. Parmi les oeuvres exposées, il y en a deux qui ont particulièrement attirées mon attention. La première évoque Méricourt.

OTTO DIX Besuch bei Madame Germaine in Méricourt : visite à Madame Germaine à Méricourt (Pas-de-Calais), oeuvre réalisée en 1924

Les moments de repos à l’arrière du front ont été largement représentés en rappelant l’importance de la camaraderie, de la convivialité, voire de la trivialité. Mais la vie intime et sexuelle du soldat est rarement montrée. Otto Dix la brosse ici avec ironie. Sur un fond noir-uni, la silhouette écrasante de Madame Germaine, aux formes rondes seulement allégées de fanfreluches, s’impose dans un contexte évident avec celle du jeune soldat assis contre elle.(Péronne, Mémorial).

La deuxième , également réalisée en 1924, évoque Lens.

Lens sous les bombes/Lens wird mit Bomben belegt, pointe sèche et aquatinte. Cycle de la guerre/Der Krieg. Dimensions de la feuille 48x35cm. Zeppelin Museum, Friedrichshafen, dépôt du Land de Bade-Wurtenberg.

Lien sur l’expo de Péronne https://www.historial.fr/musee-de-collection-peronne/collection/les-oeuvres-dotto-dix/