Dans une première partie nous avons retracé, à partir de témoignages de trois Méricourtois mis en lumière par les travaux de l’historien Yves Le Maner, une histoire de Méricourt pendant la Première Guerre Mondiale (cf l’article Méricourt dans la tourmente : 1ère partie).
Dans cette seconde partie nous dressons un bilan de la guerre en deux points :
Quand la guerre éclate, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie de campagne allemande. L’année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie d’où il sortira vivant.
Blessé par un éclat de grenade, plusieurs fois décoré, il a fait ce qu’on appelle « une belle guerre». Sa peinture se fonde donc sur une expérience longue des combats. Il dessine beaucoup sur le champ de bataille et aucun artiste n’a consacré plus de temps ni d’efforts à peindre la Grande Guerre, pendant et après le conflit.
Pour le centenaire de la guerre 1914-1918, le ministère de la Culture a publié une série de photographies prises entre 1918 et 1919 au format argentique, noir et blanc en 13cmx18cm. Elles servaient certainement au dossier d’indemnisations demandées par le gouvernement français au titre des dommages de guerre. Il y en avait une cinquantaine. J’en reproduis quelques unes.
Source : Ministère de la Culture (France) – Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine – Diffusion RMN
Lors de la première guerre mondiale Méricourt fut intégrée à l’imposant système de défenses qui a reçu le nom de » ligne Hindenburg « . Ici l’effort a été d’autant plus attentif que Méricourt se trouvait à quelques kilomètres des collines de Vimy et de Lorette.
Dans la région d’Arras le tracé de la ligne Hindenburg est complexe. Elle est constituée de plusieurs lignes de défenses parallèles et organisées en profondeur et qui se nouaient à Queant.
A Méricourt, cette disposition et ses caractéristiques se retrouvent. Un fait mérite d’être souligné : l’omniprésence, la densité du réseau défensif allemand. Le territoire de la commune dans son entier est sillonné de tranchées, de boyaux, hérissé de barbelés, truffé de sapes, et d’abris.
Lors de la guerre 14-18 Méricourt est une de ces villes et villages dont la destruction fut complète
Malgré la présence de deux fosses (le 3/15 Cie des mines de Courrières et le 4/5 Cie des mines de Drocourt). Méricourt n’était pas un centre industriel. L’agriculture domine largement l’économie de Méricourt.
Le 23 septembre 1920 Méricourt était décoré de la Croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée :
Bombardée par canons et par avions a été complétement détruite. Malgré son deuil a fait preuve au cours de l’occupation allemande et sous les obus d’une fermeté d’âme et d’un courage admirable .
Dans le cimetière communal un monument commémoratif est implanté sur un sol penté, de forme carrée en haut -relief représente une rose des vents imbriquée d’une croix de guerre.