Méricourt : Guerre 1914-1918. Le dernier vestige de la ligne Hindenburg

Lors de la première guerre mondiale Méricourt fut intégrée à l’imposant système de défenses qui a reçu le nom de  » ligne Hindenburg « . Ici l’effort a été d’autant plus attentif que Méricourt se trouvait à quelques kilomètres des collines de Vimy et de Lorette.

Dans la région d’Arras le tracé de la ligne Hindenburg est complexe. Elle est constituée de plusieurs lignes de défenses parallèles et organisées en profondeur et qui se nouaient à Queant.

Le dernier vestige (abri bétonné)

A Méricourt, cette disposition et ses caractéristiques se retrouvent. Un fait mérite d’être souligné : l’omniprésence, la densité du réseau défensif allemand. Le territoire de la commune dans son entier est sillonné de tranchées, de boyaux, hérissé de barbelés, truffé de sapes, et d’abris.

A milieu de cette exubérance on peut distinguer trois grands ensembles :

Entre les routes de Vimy et d’Acheville, un premier système de tranchées et de boyaux orientés Nord-Ouest / Sud-Est, orientation parallèle au front. A ce système s’ajoutent sept grands abris souterrains de dimensions considérables : si leur largeur ne dépasse pas 2 mètres, leur longueur atteint 180 mètres.

La tourelle d’acier en plein champ

En arrière de la route d’Acheville à Rouvroy une large bande de défenses englobe le village de Méricourt. Le système est constitué d’abris bétonnés qui s’appuient sur les maisons sans doute fortifiées.

Au Nord-Ouest : un système de défenses étalées en profondeur, existence de « witches », de nombreuses variétés d’abris répartis tout au long des boyaux d’accès. Les tranchées avaient pour dimensions 2m10 de profondeur et 1m50 de largeur.

Dans la partie Est de la commune, le système défensif devient plus « lâche », c’est le domaine de l’artillerie avec 47 emplacements. Les éléments de tranchées, les abris blindés, servaient de refuges aux servants. Pour les Allemands Méricourt était considérée comme une base arrière largement fortifiée.

Vestige discret se mêlant de nos jours à la végétation et aux labours

Pour vous donner une vue d’ensemble du système de tranchées autour de Méricourt en février 1918, ci-joint le lien intéressant intitulé : Chemin d’Ottawa : [champ de bataille de Lens février 1918, carte du journal du renseignement du Corps canadien]. Avec cette description : Numéro de feuille : [36cSW1 ?]. « Carte du journal du Corps canadien n ° 1 ». « Tranchées et informations corrigées au 5-2-18. » « [1er] Field Survey Co., RE 5580 [avec 5580 rayé] ». Montre le système de tranchée avant britannique et le système de tranchée avant et arrière allemand. Détail & grille gris; Tranchées et noms allemands et britanniques rouges ; surimpression noire. Référence : emplacements de mitrailleuses, poste de signalisation ou QG, postes de signalisation de lampe, dépotoirs, poteaux, abris, caves fortes, tranchée vivante, avec abris, O.Ps, piluliers, OS [stations d’observation], stations sans fil, emplacements, personnage inconnu., emplacement : collections de recherche ; Fonds : Cartes des tranchées de la Première Guerre mondiale : France ; Numéro de boîte : PC19 ; enveloppe_numéro : 608

Le lien : http://digitalarchive.mcmaster.ca/islandora/object/macrepo%3A71263/-/collection