Le briquet c’était des grosses tartines emportées, au fond de la mine, par l’ouvrier mineur pour son casse-croûte. Le briquet était un temps de repos (20 minutes) accordé aux ouvriers mineurs.
Le mineur pour manger, s'asseyait Sur une bille de bois ou sur un caillou plat D'autres aplanissaient le daisne (sol) C'était leur siège pour manger Il y avait toujours des surprises au cours de ces brefs casse-croûte. Par habitude, le mineur ouvrait ses tartines Il regardait ce que sa compagne avait placé à l'intérieur Chez certains du fromage, des rondelles de saucisson Mais parfois dans la hâte du matin l'épouse avait omis de beurrer les tartines Chacun regardait furtivement le contenu des tartines du voisin, parfois avec envie. Les rats, dissimulés dans la mézière attendent leur pitance. De temps à autre un mineur jette un morceau de pain . Les rats de précipitent, se bousculent ; les hommes s'esclaffent de rire. Léon se plaignait souvent en ouvrant ses tartines, tout bas " elle ne m'a rien mis". Déçu il mangeait son casse-croûte" heureusement, disait-il, j'ai pris quelques pommes". Victor le visage atone, ne mangeait pas il avait respiré trop de poussière. Le temps d'un casse-croûte durait vingt minutes les hommes parlaient peu. Jean - Claude mangeait avec avidité. C'était un gaillard aux biceps impressionnants. Il mangeait torse nu. Soudain un ordre retenti dans la taille "il est l'heure, briquet n'est pas banquet"; Jean Wisniewski Histoire de mine et de rien - Le Briquet 1995
L’ouvrier mineur remontait souvent du fond un reste de son briquet dont étaient friands ses enfants. C’était le pain d’alouette qui avait pris « l’odeur du fond ».